Un des deux pays que nous n'avons vraiment pas aimés. Il offre certes de beaux paysages, une histoire riche et plein de choses à voir, mais l'accueil de la population nous a plus que refroidi. Et après avoir passé plusieurs mois en Turquie, Syrie et Jordanie, pays où l'accueil est un sport national, le choc est très rude.
Et ce dès l'entrée dans le pays.
A la douane, on nous fait garer PassePartout entre deux énormes murs de béton, au cas où nous voudrions nous faire sauter. Compréhensible. Sauf qu'après un entretien-questionnaire et l'examen de nos papiers, on nous fait déplacer PP pour la fouille qui a donc lieu ....... devant la porte du bâtiment !
Pour la fouille trois douanières examinent PP (en réclamant notre présence, soit 5 personnes à l'intérieur!). Et là nous allons de surprise en surprise, en nous retenant d'éclater de rire: pendant une heure la première examine le lit et feuillete tous les livres (?), une autre examine les placards de pavillon en secouant les soupes en paquet (!), et la troisième passe divers objets dont les pelotes de laine de Martine, une des bouteilles de gaz (pourquoi celle-là ?) et un seul de nos extincteurs (idem) au détecteur !
Mais aucune des trois ne voit qu'il y a un faux-plancher, un coffre sous la banquette et un autre sous le lit, et pire, la soute arrière (près de 2 m3) échappe à leurs investigations !
Du jamais vu lors de nos nombreux passages de frontières ! ! !
Et quand vient le moment des tampons, ils tamponnent une feuille séparée et non les passeports (procédure archi-classique ici qui évite de se voir refuser l'entrée dans certains pays par la suite) ......... sauf pour le véhicule ! J'ai beau essayer d'expliquer que c'est absurde, rien n'y fait !
Tout cela avec une amabilité de porte de prison. Certes les douaniers sont rarement agréables, mais là ça frise la 'perfection' !
Nous retrouvons d'ailleurs cette 'gentillesse' un peu partout, comme à cette caisse:
"Ceci n'est PAS un bureau de renseignements"
Un autre jour, à Tel-Aviv, un garagiste nous dit qu'il peut faire la réparation que nous demandons, mais ajoute qu'il n'a pas la pièce et nous indique un magasin proche. Lorsque nous revenons une heure plus tard avec la pièce, il nous assène un "je ne monte pas les pièces venant d'ailleurs !". Je râle en lui rappelant que c'est lui qui m'a envoyé l'acheter et après 10 minutes il finit par céder.
Quand un peu plus tard je vois le mécanicien faire gueuler le moteur sans avancer (le réducteur est au point mort) je veux aller dans l'atelier pour arrêter le massacre. Mais un garde me barre le chemin de l'atelier avec son fusil-mitrailleur ! Arrivés à 8:00 pour un simple changement de soufflet de cardan, nous en sortons à 15:00, épuisés et enervés.
Nous avons malheureusement de nombreuses anecdotes déplaisantes de ce genre, contrairement par exemple à la Turquie où nous avions des épisodes agréables quotidiennement.
Autres lieux, autres mœurs !
Il faut ajouter à cela l'omniprésence des armes, au garage, sur la plage, dans le désert, partout:
Pour parachever le tout il y a la religion dans ce qu'elle peut avoir de plus extrémiste, comme ces quartiers, ghettos volontaires, où se regroupent les plus fanatiques, ou encore les écoles talmudiques (qui n'ont rien à envier aux écoles islamiques) où les gamins annonent les textes religieux en se balançant d'avant en arrière:
Et, 'cerise sur le gateau', nous découvrons l'apartheid sauce israélienne, avec les mêmes ingrédients qu'en Afrique du Sud, la religion en plus: n'importe qui peut avoir un passeport israëlien s'il est juif alors que les arabes vivant là depuis des siècles n'ont quasiment aucun droit, routes réservées aux juifs, plaques d'immatriculation de couleurs différentes pour les uns et les autres, annonces matrimoniales clairements xénophobes, etc, etc,......
Sachant que depuis est venu s'ajouter à ce charmant tableau cet énorme mur à côté duquel le mur dit 'de la honte' qui se dressait à Berlin fait figure d'aimable palissade.
Je précise tout de suite à ceux (en particulier en France) qui voudraient nous taxer d'antisémitisme qu'en Israël même il existe des mouvements qui luttent contre ce ségrégationnisme. Comme quoi il y a des gens, malheureusement minoritaires, qui voient les choses différement et ont un esprit critique; ils ont d'ailleurs parfois la vie dure tant les extrémistes juifs sont actifs et ne reculent devant rien, jusqu'à assassiner leur Premier Ministre (Yitzhak Rabin) quand ils le trouvent trop 'mou'. Si bien que certains quittent leur pays, comme ce jeune israëlien, rencontré au Burkina Faso, qui s'était exilé à la fois pour oublier ce qu'on lui avait fait faire à l'armée et pour fuir les extrémistes.
Nous nous sommes donc contentés de jouer les touristes, comme à Massada,
au bord de la Mer Rouge,
ou dans ce qui est la Palestine, avant de quitter cette théocratie où les 'goyim' que nous sommes ne sont visiblement pas les bienvenus. A la frontière, le douanier jordanien (sympa lui) nous dit avoir constaté que les Israëliens, contrairement aux autres touristes, "do not smile". Tiens donc, lui aussi il a remarqué !
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