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26 mai 2014 1 26 /05 /mai /2014 12:00

Nous quittons le Pérou avec une appréhension : pourrons-nous entrer en Bolivie ?

 

En effet, lors de notre sortie de Bolivie l’an dernier, nous n’avions pu faire tamponner nos passeports. Nous sommes donc toujours officiellement en Bolivie, illégalement car nos visas sont expirés depuis longtemps. Et comme les ordinateurs ont bonne mémoire, nous craignons d’avoir des soucis, voire d’être refoulés.

 

Après des formalités de sortie du Pérou très rapides, nous arrivons à la ‘Migracion’ bolivienne. La chance est avec nous car trois autocars viennent d’arriver. Cela fait 150 personnes d’un coup, dont une majorité de touristes de diverses nationalités. C’est beaucoup pour les capacités de ce poste frontière, 

 

Bolivie-Frontière Desaguadero

 

et du coup la préposée ne vérifie rien, ne regarde même pas son ordinateur, se contente d’ouvrir les passeports et boum ! boum ! deux coups de tampon et nous entrons. Ouf.

 

Le lac Titicaca est le même ici qu’au Pérou, mais les abords sont différents, avec beaucoup moins d’habitation.

 

Bolivie-lac Titicaca

 

 

Non loin de la frontière, la petite ville de Tiwanaku et le site archéologique de Tiahuanaco nous attendent. Nous passons quelques heures à visiter ce qui reste de cette ville créée il y a plus de 2000 ans et qui connut son heure de gloire il y a un millier d’années (bien avant les incas).


La pyramide n’est pas très spectaculaire,

 

Bolivie-Tiahuanaco (pyramide)

 

au contraire de l’esplanade et des murs,

 

Bolivie-Tiahuanaco (mur)

 

surtout celui où sont incrustées près de 200 têtes.

 

Bolivie-Tiahuanaco (tête)

 

Intéressants aussi les monolithes sculptés, vraiment originaux et même spectaculaire pour le plus grand, à l’abri dans le musée tout proche. Mais même si le site est intéressant, il n’est pas exceptionnel.

Il faut dire qu’après tout ce que nous avons vu au Pérou

 

Nuit tranquille au milieu de ce lointain passé, puis un peu de route pour rejoindre La Paz (La Paix). 

 

Bolivie-La Paz

 

Pour éviter les affres de la conduite dans une grande ville bolivienne, qui plus est à 4000 m et donc avec un Daou poussif, nous nous garons à l’aéroport (qui domine la ville) et prenons un minibus pour aller dans le centre.

 

Bolivie-La Paz (place)

 

La ville n’est pas désagréable mais n’a rien de particulier non plus. Passage au DAB pour tirer un peu d’argent (nous tournons une demi-heure avant d’en trouver un, et même vingt car ils sont tous regroupés !), restaurant (2€ le menu), promenade, nous jouons les parfaits touristes dans cette ville cernée par les collines recouvertes d’habitations.

 

Bolivie-La Paz (collines)

 

Mais le plus difficile est de retourner car si à l’aéroport il y avait de la place dans le mini-bus, en ville ils sont tous pleins. Après plus d’une demi-heure nous optons pour une solution radicale: nous en prenons un qui va dans l’autre sens et est donc à moitié vide (il finit son voyage vers le centre), allons jusqu’au terminus et restons dedans pour le retour. Le chauffeur est un peu surpris, nous fait payer aller+retour (1€ pour nous deux !), mais comme ça nous avons de la place. Et nous avons bien fait car dès le premier arrêt, le mini-bus est plein.

C’est la première fois que nous prenons un transport local et pendant tout le trajet nous nous réjouissons de voyager dans le confort de Daou.

 

Daou que nous retrouvons à l’aéroport, dans un parking gardé qui nous servira de bivouac. Nous décidons de profiter de l’aérogare, du Wifi, des boutiques, des bars et restaurants, et trouvons même amusante l’ambiance d’un aéroport …. quand on ne prend pas l’avion !

 

En quittant La Paz, nous essayons de trouver LE centre commercial, mais après avoir demandé notre route à plusieurs reprises et tourné en vain, nous renonçons. Cela nous a quand même permis de voir les quartiers riches, et même de nous faire engueuler par une furieuse au volant de sa Bentley qui trouvait que nous n’allions pas assez vite. Mais Daou ne se laisse pas impressionner....


 

Nous traversons ensuite l’altiplano du nord au sud, traversant des villes, minière comme Oruro ou ville-étape comme Challapata où nous découvrons un plat local, le ‘charquekan’: viande de lama séchée, maïs, fromage, oeuf dur, pommes de terre

 

Bolivie-Charquekan

 

Un peu partout, des affiches à la gloire du Dakar qui cette année est passé en Bolivie avec le slogan: ‘jamais le Dakar ne s’était couru dans le ciel’. Et il est vrai que les concurrents ont dû souffrir, car des efforts soutenus à 4000 m ne sont pas à la portée de tout le monde. En tout cas cette course est ici très connue et appréciée.

 

Bolivie-Dakar 2014

 

Après le Titicaca, nous longeons le Poopo (ben oui, on ne résiste pas au plaisir de la faire),

 

Bolivie-Oruro

 

puis profitons de beaux paysages de montagne,

 

Bolivie-nord Potosi

 

avant de retrouver l’oeil de l’inca (Ojo del Inca), ce petit lac thermal que nous avions tant apprécié en 2013. Il fait moins froid que l’an dernier (à peine 0°C le matin), mais il est toujours aussi agréable de barboter dans de l’eau à 30°C au milieu d’un paysage magnifique. Nous y restons deux jours, avec deux bains quotidiens. 

 

Bolivie-Ojo del Inca

 

 

A Potosi, nous faisons quelques petites courses (le choix est limité à l’essentiel) et assistons au défilé des écoles de la ville. Chaque classe a son propre costume (incas, mineurs,…..) et son accompagnement musical, mais la musique, assourdissante, est la même pour tout le monde. Amusant de voir les enfants très sérieux qui dansent et se prennent au jeu, mais après plus d’une heure de ce rythme inlassablement répété, nous craignons de ne plus pouvoir le sortir de nos têtes !

 

La ville de Potosi n’est déjà pas très attirante, mais la sortie, compliquée par les pentes raides à 4000 m où il faut essayer de ne pas s’arrêter, au milieu d’une poussière soulevée par un vent violent, n’est pas agréable. Nous longeons le Cerro Rico, cette montagne argentifère à l’origine de la ville et source du malheur de centaines de milliers de mineurs depuis des siècles, et retrouvons avec plaisir les grandes étendues.


Bolivie-Challapata

 

Un matin, deux militaires du poste situé à un ou deux kilomètres de notre bivouac viennent nous voir. Ils sont intrigués de nous voir installés là, au milieu de nulle part, depuis deux jours.

 

Bolivie-près Tupiza

 

Rapides explications, puis ils hésitent à partir. Finalement l’un d’eux se lance et demande ….. des sardines. Nous n’en n’’avons plus car notre garde-manger est presque vide (pas facile en Bolivie de trouver autre chose que le tout-venant), mais nous avons quand même plus de choix qu’eux. Et ils sont très contents que nous leur donnions des gâteaux qui amélioreront leur ordinaire, probablement très “ordinaire”.

 

Encore quelques jours dans ces beaux paysages, avec des surprises comme ce superbe terrain de foot en synthétique dans un village perdu, 

 

Bolivie-terrain foot

 

et nous atteignons la frontière avec l’Argentine, non sans avoir acheté quelques spécimens des multiples variétés de ‘papas’, car rappelons-le, les pommes de terre sont originaires de Pérou-Bolivie.

 

Bolivie-Papas bolivianas

 

 

A suivre …….

 


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