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30 mars 2013 6 30 /03 /mars /2013 12:54

Florianopolis se trouve sur Santa Catarina, longue île ayant une côte rocheuse (vers le continent) et une autre qui propose de très longues plages (vers le large). Elle est parsemée de collines couvertes de végétation dense, et on comprend aisément pourquoi: en huit jours nous avons eu une journée correcte (soleil le matin) les autres étant soit moyennes (nuages, vent) soit franchement minables (pluie, pluie, pluie). Pas étonnant, il pleut ici 1600 mm par an. 


 Brésil-Florianopolis (Joaquina)

 

Le prochain qui dit qu’il pleut en Bretagne ....

 

Brésil-Florianopolis

 

 

Et la découverte de l’île est tout aussi difficile: peu de routes, un peu  beaucoup  énormément de ‘lombadas’ (ralentisseurs), accès à la mer par une piste défoncée, par une route qui se termine en parking payant (même pas moyen de s’arrêter pour la photo), ou par une route qui longe la mer sur des kilomètres .... sans qu’on la voit, puisque les 30 m séparant la route de la mer sont privés et construits ! Pour l’arrêt-déjeuner, il nous faut une heure pour trouver de quoi simplement se garer avec  une belle vue:


Brésil-Florianopolis (Sambaqui)

 

Cette île, TRES touristique, est vraiment faite pour ceux qui viennent en ‘pousada’ ou en location, vont au restaurant et s’amusent à faire de la planche à voile ou du surf. Pas pour les camping-cars ni les baigneurs. Et pour quitter Florianopolis, il faut prendre l’autoroute et faire 50 km dans la circulation très dense d’une grande agglomération.

Bref, pas  vraiment l’endroit où nous reviendrons.

 

 

Nous poursuivons vers le nord (la moitié du temps sous la pluie, le reste sous un ciel plombé), avec un crochet à Blumenau, ville fondée par des allemands, célèbre pour ses maisons d’allure teutonnes et sa fête de la bière. Mais il pleut et il est de plus impossible de trouver une place pour se garer. Après avoir tourné une heure et vue les quelques maisons typiques allemandes, nous repartons .... sous la pluie.

 

 

Halte dans une petite ville sur la côte où, miracle, nous trouvons un endroit pour poser nos roues et passer la nuit .... sous la pluie.

 

Brésil-Barra velha

 

Et le lendemain il ne pleut plus mais les pêcheurs locaux discutent sur la plage car ils ne peuvent sortir tant la mer est agitée.


 Brésil-Barra velha-2

 


Direction Curitiba, sur une route encadrée de montagnes boisées offrant de jolis paysages:

 

Brésil-sud Curitiba


Mais pour rejoindre Curitiba, qui se trouve sur le plateau central, la route passe de 0 à 900 m en 15 km. Des camions, des camions, des camions, certains à 40 km/h, d’autres à 10 km/h, et tout ce petit monde se double sur deux, voire trois voies. Un peu stressant et même plus car nous évitons de justesse un carton lorsque à la sortie d’un virage, un camion en travers bloque deux voies et demie. Avec les trois voitures qui nous encadrent nous passons d’extrême justesse, on se demande un peu comment. Mais il est plus que probable que, derrière nous, tous n’aurons pas la même chance. D’ailleurs au sommet le poste de la police routière regroupe les véhicules accidentés. 

Et il y en a !

Cela confirme ce que nous savons depuis longtemps, à savoir qu’en voyage le risque n° 1 n’est pas l’agression ou la maladie (même s’ils sont possibles), mais le ‘banal’ accident de la route.

 

 

Près de Curitiba nous visitons ‘Vila velha’, petit parc où nous voyons d’immenses puits circulaires et des sculptures naturelles, genre Montpellier-le-vieux:


Brésil-Vila velha-2

 

La visite (50 R$ soit 20 €, plus cher qu’un repas «buffet libre» pour deux dans un routier) est sympa mais se fait en groupe, encadrés, et on nous refuse la possibilité de passer la nuit sur le parking à l’entrée. Pas très sympa.

 

Une fois encore, nous errons donc à la recherche d’un lieu de nuitée: les bords de route n’offrent aucune possibilité (voir article précédent), les villes non plus (quadrillage de rues desservant des maisons, sans emplacement libre nulle part), les stations-services d’autoroute sont vraiment trop bruyantes, et le camping de Curitiba est introuvable malgré le plan du Camping Clube do Brasil. Il faut dire que ce plan n’indique pas les n° des routes, n’a pas d’échelle (ou plus exactement chaque partie du plan a sa propre échelle) et indique des sorties d’autoroute qui n’existent pas. Bref nous tournons une heure pour rien, après une heure dans les bouchons, et il fait nuit lorsque nous renonçons.

 

Mais pour une fois il n’a pas plu de la journée !


Par contre nous nous grattons sérieusement; lors de la visite à Vila velha, nous avons vu un étang ... infesté de moustiques ! Et plus loin, ce sont les fourmis qui ont manifesté leur mécontentement. S’y ajoutent les différentes sortes de moustiques qui apparaissent tous les jours au coucher et au lever de soleil et nous obligent à mettre pantalon et chaussettes ou à nous enfermer dans Daou à l’abri des moustiquaires, mais aussi les moucherons, et parfois des petites mouches (peut-être les plus terribles). 

 

Les tubes de crème apaisante et les répulsifs ne suffisant pas, les démangeaisons sont parfois redoutables. Comme l’aspect de nos jambes que ces petites bêtes adorent.


 Brésil-Piqures jambe Martine

 


Changement de décor: redescendus sur la plaine côtière nous passons quelques jours à Morretes

 

Brésil-Morretes-3

 

et Antonina

 

Brésil-Antonina

 

petites villes qui possèdent un centre historique, et donc des petites places, un cimetière, et autres endroits parfaits pour dormir. Et de quoi se promener le long de la rivière ou du rivage. Et des restaurants pas chers. Et des gens sympas. Et même un peu de soleil pour souffler et profiter un peu. Et il ne pleut pas plus de  2-3 heures par jour. Et nous y rencontrons un instituteur, en sortie scolaire avec ses élèves, qui parle français et profite de notre présence pour faire une leçon vivante.

Bien.

 


Pour remonter de la côte vers le plateau, nous empruntons ensuite la ‘Estrada Graciosa’, petite route en partie pavée


Brésil-Via Graciosa-2

 

qui zigzague au milieu de la forêt tropicale. Très jolie.

 

Brésil-Via Graciosa


Encore une fois on comprend, en regardant le ciel, pourquoi il y a tant de végétation et pourquoi c’est si vert, même si nous avons de la chance car la pluie nous épargne pendant la montée et ne nous rattrape qu’en haut !

 

 

Et nous continuons vers le nord. Nous sommes dimanche, et il y a peu de voitures sur l’autoroute. Mais encore plus de camions que d’habitude ! Et comme la route monte, descend et tourne en permanence, et qu’il faut jongler entre les camions et anticiper celui qui va être  à 10 km/h dans la côte ou la descente cachée derrière le virage, la conduite est fatigante.

Il faut dire qu’ici les camions font couramment 3 m de large et 22 m voire 30 m de long (tracteur + remorque + remorque). A l’inverse de la longueur le poids n’est pas indiqué, mais quand on voit un tracteur récent de 460 cv se traîner à 30 km/h dans une côte pas très raide, on se dit qu’il est vraiment TRES lourd. Et comme les tracteurs ne sont pas tous de première jeunesse et sont souvent loin d’avoir autant de puissance .......

 

Halte déjeuner dans un routier où le buffet, bien garni et bon, est à 12,5 R$ (5€). Imbattable.

Nous regrettons de ne pas avoir choisi l’option buffet+churrascaria (grillades à volonté pour 16,5 R$) lorsque nous voyons les serveurs passer avec leurs grandes broches de table en table et proposer toutes sortes de morceaux différents (au moins 7-8). On comprend pourquoi le parking est plein dès midi.

 


A l’écart des grands axes, Ilha Comprida, où nous arrivons ... sous la pluie. Mais ici la route longe la plage sur plus de 20 kilomètres et il y a de la place à revendre. Pour la première fois depuis que nous sommes au Brésil nous pouvons poser nos roues dans un endroit parfait: sûr, calme la nuit car un peu à l’écart de la route, un peu venté pour lutter contre la moiteur, avec de la place autour, et en plus avec vue sur mer.

Le premier soir, déluge. Plus exactement DELUGE, le sable n’arrive plus à absorber, les plaques d’égout se soulèvent et dégueulent !

Heureusement ça se calme les jours suivants et nous avons même deux journées ensoleillées (du moins une partie de la journée). Et comme il y a plein de petits ‘restaurante-lanchonete’ où on peut manger pas cher, nous profitons longuement de ce coin idéal pour le camping-cariste, rare au Brésil.

 

Brésil-Ilha Comprida-3

 

 

Car nous pensions qu’en allant vers le nord le soleil serait de plus en plus présent, mais c’est le contraire. Certes il y a beaucoup de plages et elles sont très longues. Mais il y a aussi des vagues en permanence et du coup l’eau est gris-marron. Et le ciel gris la majeure partie du temps aussi. 

Bref la carte postale ‘tropique-mer bleue-palmiers-soleil’ est sérieusement écornée et devient ‘tropique-mer marron-palmiers secoués-pluie’.

 

De plus les contacts sont difficiles. En partie de notre faute car il faut avouer que nous avons un peu baissé les bras; à la lecture pas de problème, portugais et espagnol sont proches; mais à l’oral, même pleins de bonne volonté, nous avons toutes les peines du monde à comprendre même des choses simples. Et les brésiliens ne nous aident pas car très peu d’entre eux parlent autre chose que le portugais.

Et comme ils sont sympas (ils n’hésitent pas à faire des petits signes amicaux) mais plutôt discrets et que leur curiosité va rarement au-delà de l’examen de notre plaque minéralogique, les occasions d’échanger sont rares.

 

 

Pour l’instant le Brésil n’est donc pas pour nous le pays le plus attirant ni le plus facile, même si il n’y a rien de vraiment rédhibitoire. Mais nous approchons de la ‘Costa verde’, entre Santos et Rio, réputée très belle, alors ...

 

A suivre ....



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commentaires

S
<br /> OLA !<br /> <br /> <br /> mes souvenirs du Brésil sont conformes à vos dires, hélas...même copacabana, ipanéma...grosses vagues marrons ... et le portugais...le manque de bonne volonté de communiquer, de vouloir<br /> partager...perso, c le pays d'Amérique du sud qui m'a laissé le moins bon souvenir...alors que l'Argentine...<br /> <br /> <br /> bye<br />
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