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14 avril 2013 7 14 /04 /avril /2013 13:31

A partir de Ilha Comprida, la vie est plus facile car il pleut moins et l’humidité baisse un peu (sous les 80% mais on est encore loin de la zone de confort !) et il est beaucoup plus facile de trouver des lieux de nuitée. En effet nous longeons la côte et comme elle est très touristique mais que les vacances des locaux sont terminées, il y a de nombreux endroits, inoccupés hors-saison, où on peut se garer pour la nuit.

Comme à  Itanhaem où une petite route longe pendant des kilomètres la plage, avec des ‘quiosques’ tous les 50 m. Certains de ces petits bars-restaurants sont ouverts, d’autres non, et on a l’embarras du choix; on peut même se garer sur l’herbe !

Brésil-Itanhaem-3

Certes la plupart des maisons de vacances à côté sont vides et surmontées de barbelés et de fils électriques, mais à la question «réel risque ou parano ?», que nous nous posons depuis que nous sommes au Brésil, la réponse est de plus en plus «parano», tant nous nous sentons en sécurité partout où nous allons.

 

Nous passons à Santos où nous avions fait escale lors de la traversée. Le ciel était alors très gris, et il l’est toujours. A tel point qu’un orage arrive et que nous devons nous mettre à l’abri. Décidément !

Brésil-Santos


Autre désagrément, les insectes. Ils sont toujours présents et malgré les précautions que nous prenons, les piqûres sont nombreuses. Jean-Yves (que ces petites bêtes adorent) se retrouvent ainsi un jour avec 40 piqûres sur une jambe, 30 sur l’autre, 20 dans le dos, plus quelques autres de-ci de-là ! 

Brésil-Piqures JY

 

Un peu plus loin Daou nous fait le coup de la panne. Un trou dans la route, petit mais profond, et nous tapons violemment. Immédiatement le moteur se coupe, les warnings et les feux de position s’allument et le tableau de bord joue le sapin de Noël. Bien sûr nous sommes sur un tronçon rapide 2x2 voies, sans bande d’arrêt d’urgence. 

Pendant que Jean-Yves farfouille dans le manuel du véhicule, se souvenant avoir lu qu’il y a une sécurité qui coupe l’alimentation en cas de choc (interprété comme étant un accident), Martine descend installer le triangle, vêtue de son gilet jaune et agitant un deuxième gilet comme un drapeau, à la façon des ouvriers des chantiers routiers. Mais elle n’a pas à le faire longtemps car après quelques minutes un véhicule d’assistance prend le relais, sécurisant la route. Vraiment TOP l’organisation brésilienne !

Brésil-Caraguatatuba

Et avec l’aide d’un passant parlant espagnol qui vient nous aider, nous trouvons le coupe-circuit, le ré-armons et pouvons repartir. Ouf ce n’est qu’une fausse alerte, mais qui nous a permis d’apprécier la gentillesse et l’efficacité des brésiliens.

Même si la Sécurité routière brésilienne devrait se calmer un peu sur les radars 

Brésil-Fiscalizaçao 

et les ‘lombadas’ (gendarmes couchés) qui pullulent autant que les moustiques. Certains jours, on a l’impression de faire le parcours du combattant ! Vraiment pénible.

 

Nous empruntons ensuite la route de la COSTA VERDE.

Souvent l’urbanisation «moyenne» gâche un peu mais entre Ubatuba et Angra, la zone est protégée et c’est vraiment joli: la côte est très découpée, parsemée d’îles, et la route tournicote en permanence, monte, descend au milieu des collines et montagnes bien vertes. La moitié du temps nous roulons sous un ciel plombé et la pluie se manifeste régulièrement; la ‘côte verte’ mérite bien son nom et on sait d’où il vient ! 


Brésil-près Paraty

 

A Pauba, nous nous amusons à ‘jouer les brésiliens’, installés sur la plage avec fauteuils et parasol, alternant baignades et dégustations de boissons et de petits plats.

Brésil-Pauba

 

Nous nous sentons vraiment en sécurité, et la vision des locaux qui vont à la plage et laissent les casques sur la moto et la clé sur le contact nous le confirme.

 

Paraty, une des rares ‘vieilles’ villes brésiliennes, vaut le coup. Jusqu’à maintenant, les ‘monuments historiques’ nous faisaient plutôt sourire, mais là c’est vraiment sympa. 

Brésil-Paraty 

Après la balade de l’après-midi, nous avions prévu un restaurant pour la soirée; malheureusement une pluie diluvienne nous tient enfermés dans Daou. Dehors les gens surpris en short et tongs pataugent dans les flaques. Quant à nous, nous essayons de ne pas bouger et mettons le ventilateur, mais l’air chaud, confiné et saturé d’humidité, est vraiment pénible.  Une nuit moite de plus.

 

Encore quelques étapes en bord de mer (‘quiosques’ ou petits villages) mais à l’approche de Rio, nous allons au camping. L’occasion de confirmer que nous préférons la liberté, car en camping nous manquons d’espace et c’est bruyant. Mais nous sommes en ville et il est difficile de faire autrement car si nous ne sommes pas craintifs nous n’allons tout de même pas faire n’importe quoi.

Au camping nous faisons la connaissance d’Alder, un brésilien qui a vécu en Suisse et parle très bien français. Soirée sympa passée à discuter, ce qui est rare pour nous autres, non-lusophones.

Et puis la plage de Recreio, avec ses vagues, permet à Jean-Yves de se faire plaisir, seul nageur au milieu des surfeurs. Mais ce n’est toujours pas l’eau limpide que nous attendons depuis des semaines; même si elle a désormais une belle couleur verte, elle est toujours un peu trouble.

 

RIO: 

Ville mythique où nous arrivons par la corniche, très belle, ville symbole à elle seule du Brésil avec son carnaval, son Christ rédempteur, son Pain de sucre mais aussi ses favelas et son insécurité.

Cette insécurité est rappelée par tout le monde, depuis des décennies, et aujourd’hui encore dans les guides. Autant le dire tout de suite, nous passons deux jours à Rio en totale quiétude et faisons une croix définitive sur l’insécurité au Brésil en général et à Rio en particulier. Et Michel, un français installé ici depuis des années, nous le confirme: Rio est certainement moins risquée que beaucoup d’autres grandes villes, à commencer par Paris.

Pas question bien sûr d’aller dans les favelas, mais qui va dans les bidonvilles des autres grandes cités ? Et il faut paraît-il éviter certains endroits la nuit; mais nous n’irions pas non plus la nuit dans certains quartiers en France.

Bref, nous nous sentons très bien à Rio et savourons à chaque minute ce qui est véritablement une belle ville dans un cadre somptueux. Et les gens sont, comme ailleurs, calmes et sympas. Même les militaires, dont nous squattons le parking la nuit, viennent nous réveiller gentiment à l’heure où il faut libérer la place.

Bien sûr une visite s’impose à la plage de Copacabana. Amusant de voir tout ce monde marcher, courir, pédaler, jouer au foot, au volley, sur la plage, sur la route, dans toutes sortes de tenues (et sans complexe !).

Brésil-Rio (Copacabana)-2

Venus sans illusion car nous nous méfions des mythes, nous nous laissons prendre au jeu, marchons, regardons, profitons du spectacle et filmons en dégustant une caïpirinha. Et pendant ce temps, Daou est sagement garé et surveillé (2 R$, moins d’un euro, pour 2 heures).

Elle est pas belle la vie ?

 

Bien sûr nous montons au Corcovado. Mais prenant les billets à midi, il faut attendre 14:00 et nous arrivons .... au milieu du nuage qui coiffe le sommet !

Brésil-Rio (Corcovado)

Nous patientons plus de deux heures, espérant une amélioration, mais devons nous contenter de minuscules fenêtres permettant toutefois d’entrevoir de superbes points de vue.

 

Du coup le lendemain, nous prenons le téléphérique qui va au Pain de sucre dès l’ouverture (8 personnes dans la cabine, alors que quelques heures plus tard, il y en aura 65). A l’arrivée, pas un nuage, une vue à 360°, et si, comme la veille, nous passons deux heures au sommet, cette fois c’est pour en profiter, car c’est vraiment exceptionnel.

Brésil-Rio (Pain de sucre)-2

 

Plus tard nous flânons en centre-ville, sous le soleil et le ciel bleu, et voyons les deux minuscules nuages qui enveloppent, l’après-midi, les sommets du Corcovado et du Pain de sucre. Pas de chance pour les visiteurs !

Nous qui n’aimons pas les grandes villes quittons Rio avec de superbes images en tête. La route jusqu’ici était longue, mais ça valait le coup. Et nous profitons une dernière fois de ce lieu magnifique en roulant sur le long pont qui traverse la baie.

 

Car nous avons décidé de continuer un peu vers l’ouest. Et alors que nous ne l’attendions plus, nous trouvons enfin à Cabo Frio l’eau limpide. Longue plage (6 km) de sable vraiment blanc, mer bleue-verte, c’est véritablement la carte postale. 

Brésil-Cabo Frio (Forte)

L’eau est à 27-28°C, nous avons trouvé (plage du Pero) un parking en dur, entre les quiosques (pour boire un coup ou manger poissons et crevettes), à 5 m de la plage et avec vent permanent (pour rafraichir et chasser les moustiques).

Brésil-Cabo Frio (Pero)-1

Ca va être très difficile de faire mieux !

 

Nous poussons jusqu’à Buzios et ses bateaux-taxi,

Brésil-Buzios-3

petite presqu’île très touristique depuis que Brigitte Bardot y est venue dans les années soixante. La force des mythes est incroyable, car entre la pousada Bardot, le restaurant BB (Budha Beach !), et même la statue de la vedette sur le trottoir, sa visite il y a 50 ans attire encore les gens.

 

Il faut dire que cette presqu’île, très découpée, offre de beaux points de vue du fait de son relief très accidenté. Et si les rues genre ‘trace directe,’ pas du tout adaptées à un camping-car chargé, ont fait souffrir Daou, cela nous a permis de passer des nuits en ‘altitude’, au calme, avec vue à 360° sur la mer et la côte brésilienne, et avec du vent (ça aide à supporter 31°C et 86% d’humidité, et ça chasse les moustiques).

 Brésil-Buzios-1

 

Nous avons atteint le point le plus oriental de notre voyage et allons désormais quitter la côte pour l’intérieur des terres, direction Brasilia.

 

A suivre ....

 

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commentaires

C
<br /> salut les bresiliens,<br /> <br /> <br /> nous avons apprecie le bresil vu de la bretagne mais les moustiques en moins...<br /> <br /> <br /> nous suivons le concours du plus beau mollet et attendons de pouvoir y participer car ici la tenue short/teeshirt n'est encore pas de circonstance..<br /> <br /> <br /> a bientot pour la suite<br /> <br /> <br /> christian et nathalie<br /> <br /> <br />  <br />
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R
<br /> merci pour les info, je suis heureux que vous ayez trouvé un Brésil sympa (malgré les insects). Ici pas de surprise, le beau temps a du mal à venir. Avec les préparants N1, nous étions 13 nageurs<br /> dimanche, malgré une mer très formée, mais sous le soleil.<br />
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