A l'inverse de la plupart des voyageurs qui quittent très rapidement la ville (et même le pays, jugé peu intéressant), nous passons huit jours à Montevideo :
Il faut dire que nous aimons aller lentement et que nous avons quelques petits soucis d’....
INTENDANCE
- un ventilateur du Mac fait un sale bruit: nous trouvons une boutique, et le vendeur étant suisse, pas de problème de langue, ce qui simplifie bien les choses.
- la caméra de recul est morte; le plus dur est d’en trouver une autre, mais comme tous les magasins d’électronique sont regroupés dans le même quartier, on en trouve une assez rapidement. Yapluka l’adapter car, bien sûr, elle ne fait pas la même taille.
- le chargeur de batteries crame ses fusibles; il faut dire qu’il fait au minimum 30°C de 10:00 à 22:00. Après ablation d’une partie du capot, il respire mieux.
- les toilettes fuient; minuscule fuite mais vu la température, notre «casa rodante» ne sent pas bon et il faut jouer du pistolet à joint.
- plus quelques autres bricoles.
Ce n’est pas vraiment l’arrivée de rêve et Jean-Yves ne pensait pas bricoler autant dès le début, mais le bon côté de la médaille est que ces problèmes nous obligent à découvrir la ville à la recherche de ceci ou cela, à mettre notre espagnol (proche de zéro) à l’épreuve :
et à faire les ....
PREMIERES CONSTATATIONS
- pas de dépaysement car tout ressemble à l’Europe, que ce soit les habitants, l’architecture, les commerces, ....
- le coût de la vie est assez élevé, en particulier le carburant, à 1,80€ le litre de diesel. Et il en est de même pour de nombreux produits, en particulier ceux importés.
- on trouve facilement à se garer pour la nuit, même lorsque, comme nous, on veut un coin sûr, joli et très calme.
- de même on trouve facilement des bornes Wifi, gratuites ou réservées aux clients, dans certaines stations-services, dans de nombreux bars et restaurants, etc ... En cherchant un peu, on arrive même à capter depuis l’intérieur du véhicule, ce qui permet de téléphoner tranquillement en France (avec Skype).
- il y a des quartiers spécialisés: un pour les magasins d’électronique, un pour les pièces détachées de véhicule, etc... Pratique.
- sur la route les montevideanos ne connaissent pas les clignotants et respectent «à peu près» les files, mais comme ils sont cools et conduisent en faisant attention aux autres, ça se passe très bien.
- mais ils parlent aussi vite que les espagnols (dur, dur).
- et ils sont curieux et très intrigués par notre Daou; si nous touchions un euro à chaque fois que quelqu’un s’arrête pour le regarder et examiner la plaque, cela paierait notre séjour ! Mais là encore tout se fait avec gentillesse et sans intrusion.
- mais les deux vraies surprises sont ....
LE SPORT
Les uruguayens sont sportifs: sur la «rambla» de Montevideo (front de mer de plusieurs kilomètres), ils sont véritablement des milliers, seuls ou en groupe, à marcher, à courir, à pédaler, à s’entraîner et à faire de l’exercice sur des appareils qui, chez nous, se trouvent dans les salles de muscu, pas dans la rue. Etonnant.
Nous constatons par la suite que cela est vrai un peu partout dans le pays. On ne leur a peut-être pas conseillé de manger cinq fruits et légumes par jour, par contre il existe un peu partout des infrastructures incitant à la pratique sportive:
LE MATE
Un chapitre pour cette institution, et le mot n’est pas trop fort.
A toute heure, des ados aux plus vieux, les uruguayens se baladent avec une thermo d’eau chaude sous le bras et à la main un gobelet plein de «yerba», aspirant régulièrement un peu de liquide à travers une sorte de paille-filtre.
Quand ils sont plusieurs, ou en couple, un seul porte l’équipement, qu’ils utilisent à tour de rôle. Même après plusieurs semaines, cela nous surprend encore. Il faut dire que voir une jeune femme examiner des vêtements dans un magasin avec le verre à la main et la thermo sous le bras, ou un autre en moto dans la même position, où une maman qui tient l’équipement avec un bras et le bébé avec l’autre, ça fait toujours drôle. Sans compter ceux qui partent pour la plage avec l’étui en cuir XXL contenant deux thermo. Car la consommation a lieu à toute heure et en tous lieux.
Voilà nos premières impressions sur ce pays, petit à l’échelle du continent (1/3 de la France alors que le Brésil fait 16 fois la France) mais facile et dont les habitants, sont agréables, paisibles et curieux.
